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Moyen-Orient

Israël intensifie ses opérations en Syrie

Ezgi KayaPar Ezgi Kayasamedi, 03 maiMise à jour:samedi, 03 maiAucun commentaire5 Min Temps de lecture
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Cela fait des années qu'Israël attaque la Syrie. Maintenant, la start-up nation lance plus d'offensives et devient la "bomb nation"
Cela fait des années qu'Israël attaque la Syrie. Maintenant, la start-up nation lance plus d'offensives et devient la "bomb nation"
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Dans la nuit de vendredi à samedi, l’armée israélienne a mené une série de frappes d’une intensité importante. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) indique que plus de vingt frappes ont visé des entrepôts et des positions militaires dans les campagnes de Deraa, Hama, Lattaquié et près de Damas. Les bombardements ont notamment atteint un site situé à une centaine de mètres à l’est du palais présidentiel de Damas.

Les autorités israéliennes affirment que les cibles comprenaient des systèmes de défense antiaérienne et des infrastructures de missiles sol-air. Ces frappes ont été présentées comme une réponse aux déploiements de troupes syriennes dans le sud du pays, perçus comme une menace pour la communauté druze, minorité religieuse répartie entre la Syrie, le Liban et Israël.

La présidence syrienne a reconnu la mort d’un civil et plusieurs blessés, tandis que les journalistes présents à Damas ont entendu le passage d’avions militaires et des explosions successives. L’agence officielle SANA a confirmé que les frappes avaient visé les abords de Harasta, dans la grande banlieue de la capitale.

Le désordre post-Assad

Depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre dernier, Israël a accentué ses interventions militaires en Syrie. Les nouvelles autorités syriennes sont issues d’une coalition de groupes islamistes sunnites, dont certains membres ont un passé lié à des factions extrémistes. C’est notamment le cas du président intérimaire Ahmed al-Sharaa, ancien responsable d’une branche d’Al-Qaïda.

Les dirigeants israéliens justifient ces actions par leur volonté d’empêcher la consolidation d’un pouvoir qu’ils estiment hostile, ainsi que par la nécessité de protéger les Druzes. Cette communauté a été récemment impliquée dans des affrontements sanglants avec des groupes armés sunnites proches du nouveau gouvernement. Des combats violents ont éclaté à Damas et dans le sud du pays, provoqués par la diffusion d’un enregistrement audio perçu comme blasphématoire. Le bilan de ces violences dépasse les cent morts.

Le sud de la Syrie est depuis plusieurs mois une zone instable. Plusieurs tentatives de médiation ont eu lieu dont une réunion organisée à Soueïda entre dignitaires druzes et responsables locaux, mais les combats se sont intensifiés. Dans une déclaration publique, le cheikh Laith al-Balous a dit que la communauté druze n’avait pas besoin de protection extérieure et qu’elle défendrait ses terres dans le cadre des forces de sécurité syriennes.

Une stratégie israélienne à plusieurs niveaux

La rhétorique israélienne place la protection des Druzes au centre de ses justifications. Une habitante druze de Jaramana, interrogée par Radio France Internationale, estime qu’Israël cherche à s’assurer un contrôle sur les territoires du sud, en s’appuyant sur les fractures confessionnelles pour renforcer son influence. Selon elle, cette méthode rappelle les tactiques de division employées précédemment par le régime de Bachar al-Assad.

L’armée israélienne est aujourd’hui solidement implantée sur le mont Hermon (Jabal al-Sheikh) et contrôle une partie stratégique du plateau du Golan, annexé en 1981. Elle y a récemment renforcé sa présence terrestre, notamment dans les zones voisines des localités druzes.

Pour certains analystes, comme Charles Lister, spécialiste de la Syrie, Israël ne cherche pas uniquement à se défendre, mais à façonner l’équilibre régional. L’idée qu’Israël pourrait vouloir encourager un nouveau changement de régime en Syrie, voire maintenir une forme de désorganisation durable dans le pays, n’est plus marginale. Cette hypothèse a été renforcée par les propos de Bezalel Smotrich, ministre israélien des Finances, qui a affirmé que « la Syrie devait être démantelée ».

Le Qatar dénonce une violation directe de la souveraineté syrienne. L’Arabie saoudite s’oppose à ces attaques qui « compromettent la stabilité régionale ».

L’ONU, par la voix d’Antonio Guterres, a condamné l’attaque survenue à proximité du palais présidentiel d’Ahmed al-Sharaa. Il s’agit d’un précédent dangereux. Le secrétaire général a également rappelé que la Syrie ne devait pas devenir un champ d’affrontement pour des puissances étrangères, alors que la population civile paie déjà un lourd tribut.

Une guerre sans fin

Depuis le début du conflit syrien en 2011, les interventions israéliennes se sont multipliées. Elles visaient d’abord les positions iraniennes et celles du Hezbollah libanais. Avec le changement de pouvoir à Damas, la cible a changé, mais la logique militaire reste la même : prévenir l’émergence d’un État syrien perçu comme hostile à ses frontières.

Pour Israël, la Syrie représente aujourd’hui un territoire à la fois menaçant et opportun. En frappant régulièrement, l’armée israélienne maintient une pression constante sur les autorités de Damas, sans avoir à s’engager dans un conflit ouvert. Cette stratégie accentue le chaos, pousse les communautés à la méfiance, et expose les civils à des violences croissantes.

L’équilibre reste fragile. La communauté druze, que les deux camps prétendent défendre ou représenter, se retrouve prise en étau entre des intérêts étrangers et une guerre qui ne lui laisse aucun répit. Ses chefs religieux réclament le droit de vivre en paix sur leur terre, sans tutelle ni intervention extérieure. Pourtant, à mesure que les puissances régionales poursuivent leurs jeux d’influence, leur appel à la stabilité semble condamné à rester sans réponse.

bombes Israël Liban Syrie
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