Le Parisien MatinLe Parisien Matin
  • Home
  • Politique
  • Europe
  • Afrique
  • Moyen-Orient
  • Amériques
  • Économie
  • Technologie
  • Société
Facebook Twitter Instagram
Twitter LinkedIn
Le Parisien MatinLe Parisien Matin
mardi, 8 juillet Magazine
  • Home
  • Politique
  • Europe
  • Afrique
  • Moyen-Orient
  • Amériques
  • Économie
  • Technologie
  • Société
Le Parisien MatinLe Parisien Matin
Magazine
Politique

Emmanuel Macron est soupçonné d’influencer le conclave

Andrei MirceanuPar Andrei Mirceanusamedi, 03 maiMise à jour:samedi, 03 maiAucun commentaire4 Min Temps de lecture
Partager Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Reddit Telegram Email
Emmanuel Macron cherche-t-il à influencer ce qui se passe dans le conclave.
Emmanuel Macron cherche-t-il à influencer ce qui se passe dans le conclave.
Partager
Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email

Depuis la mort du pape François, annoncée officiellement le 21 avril, les cardinaux électeurs sont attendus à Rome pour élire son successeur.

Le conclave doit s’ouvrir le 7 mai, dans un climat déjà traversé par de nombreux enjeux internes à l’Église catholique. Un autre acteur attire l’attention de certains titres de presse : Emmanuel Macron. Plusieurs journaux italiens, en particulier dans les milieux conservateurs, accusent le président français de chercher à orienter le choix du futur souverain pontife.

Deux déjeuners devenus pièces à conviction

Le Monde et Le Parisien ont retracé l’origine de ces accusations. Elles prennent appui sur deux événements précis. Le premier est un dîner privé organisé à Rome la veille des funérailles de François, entre Emmanuel Macron et Andrea Riccardi, fondateur de la communauté de Sant’Egidio. Le second est un déjeuner à l’ambassade de France, le 26 avril, en présence de plusieurs cardinaux français : Jean-Marc Aveline, François Bustillo, Philippe Barbarin et Christophe Pierre.

Ces échanges ont été décrits dans plusieurs titres italiens comme des tentatives de lobbying. Le président français aurait profité de ces rencontres pour orienter le vote de certains membres du conclave vers un candidat à sa convenance, plus libéral et réformateur. Certains titres avancent même le nom d’un favori : Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, souvent cité comme papabile. Le quotidien Libero, connu pour ses positions politiques proches de l’extrême droite italienne annonce que Macron aurait imaginé pour lui le nom pontifical de Jean XXIV.

Le ton employé dans ces journaux ne laisse pas place au doute sur leurs intentions. La Verità titre « Macron veut aussi choisir le pape », tandis que Il Tempo évoque un « interventionnisme digne d’un Roi Soleil moderne ». Pour ces journaux, le président français ne se contente pas d’exercer le pouvoir politique sur la scène européenne : il chercherait désormais à étendre son influence jusque dans l’Église catholique.

Il Foglio, journal classé au centre-droit mais plus modéré, relativise ce discours. Il y voit surtout une construction anti-macronienne de la droite italienne, peu fondée sur des éléments concrets. Les reproches adressés à Macron sont de l’ordre d’une logique politique intérieure italienne, où la cheffe du gouvernement, Giorgia Meloni, cherche à faire élire un pape proche de ses positions conservatrices.

Le rôle d’Alfredo Mantovano et les ambitions italiennes

La presse italienne centriste rappelle par ailleurs que le gouvernement italien, lui aussi, entretient des liens étroits avec certains membres de la Curie romaine. Alfredo Mantovano, secrétaire d’État à la présidence du Conseil, joue un rôle de courroie de transmission entre le gouvernement Meloni et le Vatican. Sa proximité avec les cardinaux Angelo Bagnasco et Mauro Piacenza est documentée. Ces deux hommes, bien que non-électeurs, restent influents dans les cercles conservateurs de l’Église.

La Stampa écrit qu’un fil est tissé depuis des années entre le Palazzo Chigi, siège du gouvernement, et le palais apostolique. Le projet serait clair : obtenir un successeur de François qui rompt avec ses orientations réformistes. Si des discussions ont effectivement lieu, elles ne suscitent pourtant pas la même indignation médiatique que celles évoquant Macron.

Une relation ambivalente entre Macron et François

L’intérêt supposé du président français pour cette élection s’explique aussi par sa relation complexe avec le pape François. Plusieurs épisodes ont tendu leurs rapports. L’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution française a été mal perçue par les autorités vaticanes. De son côté, François n’a pas assisté à la cérémonie de réouverture de Notre-Dame-de-Paris, événement que l’Élysée jugeait hautement symbolique.

Cette relation faite de désaccords mais aussi d’estime mutuelle expliquerait la volonté de Macron de s’entourer de figures catholiques ouvertes et réformistes. Rien ne permet d’établir qu’il cherche à interférer activement dans le vote du conclave. La communauté de Sant’Egidio a formellement démenti cette idée auprès du Monde : « Macron cherche à comprendre le processus, pas à l’influencer. »

L’Élysée dément, la presse italienne insiste

Le service de communication de la présidence française a rejeté ces soupçons. Il précise que les déjeuners évoqués ont été strictement informels, centrés sur des souvenirs du pape défunt, et qu’aucune tentative d’influence n’a été entreprise. L’un des cardinaux présents a confirmé à l’AFP que chacun avait été attentif à ne pas évoquer ou orienter la question du vote.

L’accusation d’ingérence a trouvé écho jusque dans la scène géopolitique. Il Tempo affirme que Macron aurait tenté de s’inviter dans une discussion entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, organisée au Vatican. Une version catégoriquement démentie par l’Élysée. L’enjeu ici dépasse la politique religieuse. Il s’agit aussi, pour certains courants politiques italiens, de dresser un portrait d’un président français omniprésent, voire opportuniste, sur tous les fronts de l’influence européenne.

Alfredo Mantovano Curie romaine Meloni pape Vatican
Partager. Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Email
Previous Article1er mai 2025 : un pays qui manifeste, un pouvoir qui observe
Next Article Israël intensifie ses opérations en Syrie

Related Posts

Politique

G7, COP26… et un monde à réparer !

lundi, 30 juin
Politique

Inde-Pakistan : Islamabad et New Delhi font une « pause »

mercredi, 25 juin
Politique

Poutine s’exprime sur l’Ukraine, Israël, l’Iran et le risque grandissant d’un conflit mondial

samedi, 21 juin
Add A Comment

Leave A Reply Cancel Reply

Abonnez-vous à notre Bulletin

Directement dans votre boîte de réception ! Apprenez-en davantage dans notre politique de confidentialité

Vérifiez votre boîte de réception ou votre dossier spam pour confirmer votre abonnement.

À propos

Le Parisien Matin est une plateforme de contenu collaboratif, dédiée à fournir des perspectives variées sur des sujets d’actualité, de politique et de société. Nous travaillons avec un réseau de prestataires indépendants, spécialisés dans la rédaction, l’analyse, et les interviews.

Le Parisien Matin logo variation

Twitter LinkedIn
  • Code d’éthique et de Conduite
  • Réclamations & Corrections
  • Politique de Confidentialité
  • Termes et Conditions
  • Politique Cookies
  • Nous Contacter
© 2025 Tous droits réservés Le Parisien Matin.

Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour rechercher. Appuyez sur Echap pour annuler.