Aujourd’hui, Donald Trump est officiellement investi en tant que 47e président des États-Unis, marquant le début de son second mandat. Cette inauguration tant attendue donne des indices sur la manière dont ce mandat va se dérouler.
Une cérémonie d’investiture minutieusement orchestrée
La cérémonie d’investiture, tenue exceptionnellement à l’intérieur du Capitole en raison du froid glacial, débutera à 10h30 heure locale. Les détails du programme révèlent une organisation stricte, mêlant tradition et moments de haute symbolique.
Le président sortant Joe Biden et le président élu Donald Trump sont arrivés ensemble au Capitole, après avoir partagé un thé à la Maison-Blanche. Ce geste, bien que protocolaire, montreune transition pacifique du pouvoir, qui est un élément crucial dans la démocratie américaine.
Contrairement à 2020, où Trump avait refusé d’assister à l’investiture de Joe Biden, ce dernier a cette fois accueilli Trump avec dignité. Biden, suivant la tradition, a également laissé une lettre à son successeur, bien que son contenu reste confidentiel.
Dans un geste de réconciliation, Biden a salué Trump en déclarant “Bienvenue chez vous“, soulignant l’importance de la continuité démocratique.
Le vice-président élu J.D. Vance prêtera serment en premier, suivi de Donald Trump à midi. Après avoir prêté serment, Trump prononcera un discours inaugural, dont les extraits dévoilés annoncent une “révolution du bon sens” et un appel à l’unité nationale.
La cérémonie compte la participation de quatre anciens présidents – Bill Clinton, George W. Bush, Barack Obama et Joe Biden – ce qui annonce l’enterrement de la hache de guerre et la continuité de la démocratie américaine. Des leaders des grandes entreprises technologiques, comme Elon Musk, Jeff Bezos, et Tim Cook, sont également présents, ce qui rappelle leur rôle stratégique dans la campagne de Trump. Elon Musk en particulier avait promu Donald Trump via le réseau social X (anciennement Twitter).
Certaines absences notables, comme celles de Michelle Obama et Nancy Pelosi sont une opposition assez directe au second mandant de Trump, lui qui avait été condamné vivement pour des commentaires sexistes.
Quel début de mandat suivant cette investiture?
L’élection présidentielle de 2024 a vu Trump remporter 312 votes électoraux contre 226 pour Kamala Harris. Sa victoire dans les sept États pivots a été décisive, marquant un triomphe politique inattendu après sa défaite en 2020.
Après un tel succès, il faut se demander ce que le président américain compte faire en ce début de mandat pour s’assurer le soutien des citoyens américains.
Tout d’abord, Trump prévoit de signer plus de 200 ordres exécutifs, une démarche sans précédent qui promet d’apporter des changements rapides dans divers domaines. Il s’agit de répondre aui public qui a voté Républicain. Une des mesures ambitieuses qu’il prévoit de prendre fait écho à son premier mandat: Le Renforcement des contrôles migratoires, l’accélération des expulsions d’immigrants illégaux et reprise des travaux sur le mur à la frontière avec le Mexique. Trump souhaite également plafonner l’accueil des réfugiés à un niveau historiquement bas, tout en maintenant une priorité pour les populations fuyant les persécutions religieuses.
Pour se démarquer de son prédécesseur, il souhaite également l’annulation des réglementations environnementales mises en place sous l’administration Biden et la déclaration d’une urgence dans le secteur de l’énergie pour stimuler la production nationale.
Suivant le scandale des visas H1B, Trump vise à éliminer les mesures DEI (Diversité, Équité, Inclusion).Ces initiatives, intégrées dans les agences fédérales sous l’administration précédente, seront supprimées pour, selon Trump, “restaurer l’équité pour tous les citoyens américains.”
Il y a d’autres mesures que le nouveau président souhaite prendre et qui risquent de ne pas faire que des heureux : Le président Trump a exprimé son intention de lancer un programme national ambitieux visant à accroître les investissements et la recherche dans le domaine de l’Intelligence artificielle – Encore une fois, il s’agit de se remettre dans la course au développement technologique avec la Chine.
Il veut s’investir dans un décret interdisant aux femmes transgenres de participer à des compétitions sportives féminines. A la suite des JO 2024 en France, les Américains avaient continuer à plaider pour ou contre l’inclusion de femmes transgenres dans le sport féminin et beaucoup s’indignaient de l’intégration de sportives comme Imane Khelif, qui ne remplissait pas les conditions d’élégibilité pour participer aux compétitions féminines selon les critères des organisateurs.
Enfin, Trump planifie le transfert de la gestion des politiques éducatives aux gouvernements des États, pour éloigner le contrôle du gouvernement fédéral. Beaucoup de citoyens américains se plaignaient effectivement de la baisse du niveau scolaire, de la promotion des intérêts fédéraux dans les écoles publiques et également d’une absence de soutien envers les professeurs.