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Moyen-Orient

Mohammed Sinwar, figure clé du Hamas, tué par une frappe israélienne

Elizabeth Dos SantosPar Elizabeth Dos Santoslundi, 02 juinMise à jour:lundi, 02 juinAucun commentaire6 Min Temps de lecture
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L'hôpital Khan Younès, en dessous duquel se trouvait une infrastructure de l'Hamas a été attaqué par les Israéliens qui ont éliminé Mohammed Sinwar
L'hôpital Khan Younès, en dessous duquel se trouvait une infrastructure de l'Hamas a été attaqué par les Israéliens qui ont éliminé Mohammed Sinwar
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Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déclaré mardi dernier devant la Knesset que l’armée israélienne avait tué Mohammed Sinwar, haut responsable militaire du Hamas à Gaza et frère cadet de Yahya Sinwar, ancien chef du mouvement islamiste palestinien.

La frappe, menée le 13 mai avait pour cible un secteur autour de l’hôpital européen de Khan Younès, dans le sud de l’enclave. L’armée israélienne souhaitait que ce bombardement massif permette de détruire un centre souterrain utilisé par les cadres militaires du Hamas pour coordonner leurs opérations.

Les autorités civiles locales, contrôlées par le Hamas, 28 personnes ont trouvé la mort lors de cette opération. Le mouvement islamiste n’a ni confirmé ni démenti la mort de Mohammed Sinwar. Les forces israéliennes se sont abstenues pendant plusieurs jours d’annoncer publiquement le résultat de l’attaque, bien que des sources sécuritaires laissaient entendre que l’objectif avait été atteint.

Sinwar et son rôle central dans les actions armées du Hamas

Mohammed Sinwar, âgé de 49 ans, avait rejoint le Hamas peu après sa création à la fin des années 1980. Il s’était rapidement engagé dans la branche armée du mouvement, les Brigades Ezzedine al-Qassam, et avait gravi les échelons au fil des années. En 2005, il avait été nommé commandant du secteur de Khan Younès. Son nom est apparu dans plusieurs dossiers militaires israéliens, notamment en lien avec l’enlèvement du soldat Gilad Shalit en 2006, opération lors de laquelle Sinwar aurait joué un rôle important.

Shalit avait été libéré en 2011 après plus de cinq années de détention, en échange de plus de mille prisonniers palestiniens, dont Yahya Sinwar.

Mohammed Sinwar aurait également participé à la préparation de l’attaque du 7 octobre 2023, qui avait coûté la vie à environ 1 200 personnes en Israël et entraîné la capture de 251 otages. Cette attaque sans précédent a marqué le début de la campagne militaire israélienne actuelle dans la bande de Gaza. D’après les services de renseignement israéliens, Sinwar exerçait la fonction de responsable opérationnel principal lors de cette journée, ce qui en faisait une cible prioritaire.

L’hôpital européen de Khan Younès abritait tout un réseau…

L’attaque qui aurait tué Sinwar a visé une infrastructure souterraine supposée se trouver sous l’hôpital européen de Khan Younès. Des images de vidéosurveillance ont montré des civils, dont des enfants et des femmes, circuler dans la cour de l’établissement quelques instants avant l’explosion. Le cratère laissé par les bombes atteste de la puissance du bombardement. Aucune évacuation préalable n’avait été ordonnée dans cette zone, et l’hôpital ne figurait pas sur les listes d’infrastructures concernées par les directives d’évacuation de l’armée israélienne. Depuis cette attaque, l’hôpital est hors service.

La frappe a été conduite avec une rapidité extrême. L’armée israélienne estime que plus de 50 munitions ont été larguées en l’espace de 30 secondes, afin de tâcler un réseau de tunnels et un centre de commandement souterrain.

Les autorités militaires assurent que cette opération reposait sur des renseignements précis et qu’aucun otage ne se trouvait à proximité du site au moment du bombardement. L’armée a procédé à plusieurs frappes supplémentaires dans les heures qui ont suivi, afin d’empêcher tout accès aux lieux par d’éventuels survivants ou membres du Hamas tentant de récupérer des blessés.

L’élimination de Sinwar était cruciale pour le gouvernement israélien

Le décès de Mohammed Sinwar fait partie d’une série d’assassinats ciblés menés par Israël contre les hauts responsables du Hamas. Au cours des derniers mois, plusieurs figures majeures du mouvement ont été tuées, y compris Mohammed Deif, ancien chef militaire du Hamas, et Ismaïl Haniyeh, dirigeant politique du mouvement, tué à Téhéran par une frappe en juillet 2024.

Après la mort de Deif, Yahya Sinwar avait désigné son frère Mohammed pour prendre la direction militaire de la branche armée du Hamas à Gaza.

À son tour, Yahya avait été désigné à la tête de l’ensemble du mouvement après l’élimination de Haniyeh. Ces assassinats successifs ont bouleversé l’organisation interne du Hamas, qui a dû renouveler plusieurs postes de direction en peu de temps. Ezz al-Din al-Haddad, autre cadre militaire influent, est désormais considéré comme le successeur de Mohammed Sinwar.

Les autorités israéliennes estiment que la mort de ces dirigeants contribue à affaiblir durablement la structure du Hamas et à réduire ses capacités. Elles espèrent également que la disparition de ces figures limitera l’influence des bailleurs de fonds étrangers qui ont longtemps soutenu le mouvement.

Grande victoire pour Israël

Benyamin Netanyahou a profité d’un débat parlementaire initié par l’opposition pour revendiquer le succès de cette opération. Critiqué pour l’absence de progrès concernant la libération des otages encore retenus par le Hamas, il a dressé un bilan de ce qu’il considère comme les avancées majeures de la guerre.

“En 600 jours, nous avons repris le contrôle de notre territoire, pénétré dans la bande de Gaza, éliminé des milliers de combattants ennemis et neutralisé leurs principaux dirigeants“

Netanyahou ne s’est pas contenté de célébrer cette victoire idéologique puisqu’il rappelle sombrement le fait que 20 otages sont toujours en vie selon les informations disponibles, et que jusqu’à 38 autres sont probablement morts.

Une partie de la population israélienne reste sceptique quant à ces déclarations. Le Forum des familles d’otages a montré de l’espoir suite à l’annonce de la mort de Sinwar, en rappelant que le retour des otages devait rester une priorité nationale.

L’annonce de cette élimination pourrait aussi répondre à un besoin politique interne pour Netanyahou, en quête de victoires tangibles dans un conflit long et coûteux.

Un désarroi occidental face à la mort de Sinwar

Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, a rappelé qu’en vertu du droit international humanitaire, Israël devait prendre toutes les précautions possibles pour protéger les civils, même lorsqu’elle vise des objectifs militaires situés dans des zones urbaines.

La localisation de centres de commandement sous des structures civiles comme des hôpitaux reflète l’une des tactiques du Hamas dénoncées depuis longtemps par Israël. Il s’agissait de dissuader les frappes directes ou à provoquer une condamnation internationale en cas de pertes civiles.

L’organisation islamiste utilise cette approche dans l’objectif de retourner l’opinion publique mondiale contre l’État hébreu, car la mort de civils suscite davantage de soutien à leur cause.

Israël semble vouloir montrer de la compassion aux gazaouites

Israël a mis en place un nouveau dispositif de distribution de l’aide à Gaza, en collaboration avec les États-Unis et sans passer par les agences de l’ONU. Cette initiative, confiée à des sociétés de sécurité privées, vise à éviter que le Hamas ne détourne les ressources humanitaires. Les Nations unies ont critiqué ce dispositif, considérant qu’il contrevient aux principes fondamentaux de neutralité et d’indépendance.

Israël considère ce changement comme un progrès décisif dans sa lutte contre le Hamas. Le Premier ministre a déclaré que ce nouveau système permettrait de priver l’organisation de l’un de ses moyens de pression sur la population locale.

Ezz al-Din al-Haddad Gaza Hamas Ismaïl Haniyeh Khan Younès Mohammed Deif Mohammed Sinwar Netanyahou Volker Türk
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