Le Parti de la Gauche Radicale français, dirigé par Jean-Luc Mélenchon, est de nouveau sous les feux des projecteurs à la suite des remarques controversées de sa députée, Danièle Obono, accusée de “justification du terrorisme”. Les commentaires d’Obono ont déclenché une vive polémique, suscitant des réactions immédiates à travers le pays.
Les Commentaires d’Obono
Lors d’une interview sur Sud Radio, Danièle Obono, membre de La France Insoumise (LFI), a été interrogée sur le caractère de Hamas en tant que “mouvement de résistance”. Sa réponse a été la suivante : “C’est un groupe politique islamiste qui possède une branche armée, visant à libérer la Palestine et à résister à l’occupation par l’État d’Israël”.
Ces propos ont suscité des réactions vives de la part de politiciens de tout le spectre politique, y compris de la gauche et du propre parti d’Obono, La France Insoumise. Le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et l’association juive Jeunesse Française Juive ont déposé des plaintes devant les tribunaux, l’accusant de “justification du terrorisme”.
Dans une publication sur les réseaux sociaux, Obono a tenté de clarifier ses commentaires, affirmant qu’ils ne constituaient ni une excuse, ni un soutien, ni une approbation des crimes de guerre perpétrés contre des civils israéliens par le Hamas.
Réaction du Parti de Mélenchon
Face à la controverse, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon a été sollicité pour expliquer la position exprimée par la députée Obono. Certains membres de LFI ont précisé qu’Obono n’avait pas affirmé que le Hamas était un “mouvement de résistance”, mais que “certaines personnes le voient ainsi”.
Le député Arnaud Le Gall a déclaré au nom de son parti : “Le Hamas n’est pas un mouvement de résistance. Il est le produit de décennies de guerre, mais aussi d’une certaine politique du gouvernement israélien d’extrême droite”.
Plusieurs députés de La France Insoumise, dont Alexis Corbière, Clémentine Autain, François Ruffin et Raquel Garrido, ont publiquement exprimé leur mécontentement. Certains ont critiqué la ligne adoptée par Mélenchon ces derniers jours.
Le parti évoque des “actes de terreur” et parfois des “actes terroristes”, mais n’a pas officiellement qualifié le Hamas d'”organisation terroriste”.
Réactions Politiques et Division
Le Premier Ministre, Elisabeth Borne, a regretté le fait que La France Insoumise n’ait pas rejoint “la condamnation unanime de la barbarie terroriste”. Elle a accusé le parti de gauche radicale de “s’exclure du champ républicain”.
Lors d’une conférence de presse à l’Assemblée Nationale, la députée LFI Raquel Garrido a évoqué la “frustration” de plusieurs membres et militants de LFI, y compris certains qui n’auraient pas exprimé publiquement de tels sentiments. Elle a appelé la direction du parti à “reconnaître ses erreurs” dans ses réactions à l’attaque du Hamas.
Le leader communiste, Fabien Roussel, a qualifié les commentaires d’Obono d'”insupportables”.
Olivier Faure, Premier Secrétaire du Parti Socialiste, a ajouté : “Ces déclarations scandaleuses rendent nos positions sur le cessez-le-feu, le siège de Gaza et la solution à deux États invisibles et inaudibles”.
La controverse entourant les commentaires de Danièle Obono continue de diviser le paysage politique français et soulève des questions sur la position de La France Insoumise à l’égard du Hamas. La réaction de Jean-Luc Mélenchon et de son parti à cette situation reste sous étroite surveillance.