Emmanuel Macron, président de la République française ou raciste politisé? Il fait face à un raz-de-marée de critiques suite à la publication d’une enquête par le journal Le Monde. Dans une série d’articles, le quotidien a rapporté des propos attribués au chef de l’État qui auraient été tenus dans un cadre privé. Ces remarques, jugées racistes, sexistes et homophobes par leurs détracteurs, ont provoqué une levée de boucliers à gauche de l’échiquier politique, ainsi que des démentis fermes de l’Élysée.
La question qui se pose içi est comment est-ce possible qu’après deux mandats, les journalistes aient tenu à rapporter de tels propos racistes, a priori tenus par le président, à ce moment de notre vie politique, où le gouvernement français est affaibli? Seconde question: Est-ce même possible qu’une source fiable ait pu citer correctement le président, qui jouit d’un système de sécurité dépassant l’imagination du peuple français?
Les propos racistes et sexistes qui auraient été prononcés par le président Emmanuel Macron
Selon Le Monde, Emmanuel Macron aurait, en 2023, déclaré : « Le problème des urgences dans ce pays, c’est que c’est rempli de Mamadou », une référence supposée aux populations d’origine ouest-africaine. Ces mots racistes auraient été prononcés en présence de l’ancien ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. D’autres accusations mentionnent l’usage de termes dérogatoires à l’encontre de femmes de l’opposition et d’une plaisanterie homophobe sur un ancien Premier ministre ouvertement homosexuel, Gabriel Attal.
“Les propos racistes d’Emmanuel Macron rapportés par le journal Le monde sont immondes. Il est chaque jour plus indigne de sa fonction que la veille. Qu’il parte. Vite.“
Gabrielle Cathala, Députée de la 6ème circonscription du Val d’Oise
L’Élysée a immédiatement démenti ces allégations, affirmant que ces propos racistes n’ont pas été vérifiés avec la présidence avant leur publication. Avec ces dénégations à leur encontre, Le Monde a confirmé la véracité des informations publiées, soutenant la crédibilité de ses sources.
Les propos prêtés à Emmanuel Macron ont suscité une indignation immédiate de la part de figures de la gauche. Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise (LFI), a qualifié ces mots de « honte absolue », tandis que le sénateur communiste Ian Brossat les a jugés « accablants ». Marine Tondelier, cheffe des écologistes, a également réagi en soulignant une accumulation de propos à caractère discriminatoire.
D’autres, notamment dans le camp du président, ont appelé à la prudence. Pour certains analystes, ces accusations pourraient relever de malentendus ou d’interprétations exagérées, exploitées dans un contexte politique tendu.
Ces révélations interviennent à un moment d’incertitude politique pour Emmanuel Macron, alors que son gouvernement semble en état de vacillement constant et que son opposition est renforcée. Certains observateurs considèrent que la publication de ces propos racistes supposés révèle un climat de plus en plus polarisé, où la moindre parole attribuée au chef de l’État peut devenir un point de controverse.
Il y a également eu les catastrophes de Mayotte, où le chef d’Etat a été filmé en train de tenir des propos qui peuvent être interprétés comme très maladroits, puisqu’il exprimait le fait que Mayotte bénéficie énormément de l’appui français et qu’être français est une chance – Ces paroles peuvent bien sûr être vues comme assez patronisantes, à l’instar de sa célèbre incitation à traverser la rue pour trouver des emplois. Pourtant, les vidéos diffusées montrent que ceux qui entourent le président, des résidents de Mayotte l’encouragent dans son discours. Il est donc possible que beaucoup de détraqueurs cherchent à sortir ses paroles de son contexte.
Philippe Moreau Chevrolet, spécialiste de communication politique, explique que Macron a souvent fait usage de petites phrases marquantes pour dominer le discours. « Cela peut parfois le desservir, car une phrase sortie de son contexte risque d’être interprétée de manière négative, surtout si elle touche à des sujets sensibles comme le racisme ou le sexisme », analyse-t-il.
Des propos racistes…Complètement inventés?
Le journal Le Monde est bien sûr reconnu pour son sérieux et sa rigueur journalistique, mais il n’est pas pour autant exempt d’erreurs occasionnelles.
En 2013, Le Monde a présenté ses excuses à la suite de la publication d’un article contenant des informations erronées. Il est bien sûr possible que ces informations soient inventées de toute pièce.
Il est même probable que ces propos ne soient pas entièrement vrais.
En effet, il semble assez incohérent que le premier président de la République qui ait impliqué des dirigeants d’anciennes colonies françaises dans le dernier sommet de la Francophonie ait tenu des propos racistes.
De plus, en 2019, l’éditorialiste du Think Tank Deliberatio, Patrick Edery a signalé qu’un incident diplomatique est survenu entre la Bulgarie et la France suite à des propos du président qui aurait dit préférer que des immigrés ouest africains emménagent dans l’hexagone plutôt que des européens de l’Est. Cette remarque signale donc une volonté de voir les lois être respectées plutôt qu’un dédain envers les populations noires.
“L’ambassadrice de France à Sofia est convoquée par la Bulgarie suite à l’interview de Macron déclarant qu’il préférait des gens qui viennent de Guinée ou Côte d’Ivoire légaux, que des Bulgares ou des Ukrainiens.“
Patrick Edery – 2019
Il paraît improbable qu’un jour Emmanuel Macron défende ardemment l’immigration légale africaine à l’insu de l’immigration d’Europe de l’Est pour ensuite tenir des propos racistes. Le président a souvent exprimé son soutien très public pour les victimes de crimes racistes, qu’ils soient juifs, d’origine maghrébine ou africaine. Nous sommes donc assez loin d’un gaullisme pro-blanc et anti-immigration.
Mais pourquoi ces propos seraient-ils fabriqués?
Depuis 2010, Le Monde appartient majoritairement à un trio d’investisseurs : Xavier Niel, et Matthieu Pigasse et les héritiers de Pierre Bergé qui est décédé en 2017. Ces trois personnalités ont acquis 60 % du capital à travers leur société Le Monde Libre.
Xavier Niel est Fondateur de Free, il est un entrepreneur technologique influent tandis que Matthieu Pigasse est Banquier d’affaires, il possède aussi des parts dans d’autres médias.
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Cependant, si les actionnaires du Monde ont des intérêts concurrents ou conflictuels avec Emmanuel Macron ou certaines de ses politiques, publier des récits négatifs pourrait servir indirectement ces intérêts.