La France a franchi une étape sans précédent en émettant un mandat d’arrêt contre le président syrien Bachar al-Assad, l’accusant, ainsi que son frère Maher al-Assad et deux autres hauts responsables, de complicité dans des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre. Cette action fait suite à des allégations d’utilisation d’armes chimiques interdites contre des civils dans la ville de Douma et le district de la Ghouta orientale en août 2013, entraînant la mort de plus de 1 000 personnes. Le cas juridique, initié par le Centre syrien pour la presse et la liberté d’expression, l’Open Society Justice Initiative et le Syrian Archive, marque la première fois qu’une nation émet un mandat d’arrêt pour des crimes contre l’humanité contre un chef d’État en exercice dans un autre pays.
Action Juridique Sans Précédent
Un ‘Avis Rouge’ d’Interpol devrait suivre, sollicitant la coopération des forces de l’ordre du monde entier pour localiser et arrêter provisoirement les accusés en attendant des actions judiciaires. Michael Chammas, avocat syrien informé de l’affaire, a déclaré que tous les États membres d’Interpol devraient se conformer au mandat d’arrêt, soulignant la portée historique de cette action juridique contre un chef d’État en exercice.
Allégations d’Utilisation d’Armes Chimiques
Les allégations se concentrent sur l’utilisation par le gouvernement syrien de gaz empoisonnés dans la Ghouta, une banlieue de Damas, en 2013, alors bastion rebelle. Le gouvernement syrien a constamment nié ces accusations, les attribuant aux forces d’opposition. Les mandats d’arrêt ont été émis sur la base d’une plainte criminelle initiée par les survivants des attaques d’août 2013, soulignant la gravité des charges.
Recherche de Justice et de Responsabilité
Les dirigeants des organisations à l’origine de l’action juridique, dont l’avocat Mazen Darwish et Hadi al Khatib, soulignent l’importance de la décision pour rechercher la justice pour les victimes, leurs familles et les survivants. Ils considèrent cela comme une étape cruciale vers la responsabilisation pour les crimes présumés commis il y a une décennie, signalant que de tels actes ne resteront pas impunis.