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Emmaüs cesse la collecte de vêtements dans le Puy-de-Dôme.

Andrei MirceanuPar Andrei Mirceanumercredi, 02 juilletMise à jour:mercredi, 02 juilletAucun commentaire3 Min Temps de lecture
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Emmaüs Puy-Guillaume organise toujours une vente d'été. Cependant, ils ont retiré les conteneurs de collecte à cause de l'abus des consommateurs de fast-fashion.
Emmaüs Puy-Guillaume organise toujours une vente d'été. Cependant, ils ont retiré les conteneurs de collecte à cause de l'abus des consommateurs de fast-fashion.
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Depuis lundi 30 juin, impossible de trouver les conteneurs bleus d’Emmaüs dans le Puy-de-Dôme. Ils ont été retirés de l’ensemble du département, à l’exception de Clermont Métropole où une entreprise d’insertion assure encore la collecte. Pour les habitants, ces points de dépôt faisaient partie du paysage depuis des années.

Pour Emmaüs, leur retrait était évident et représente un “coup de gueule” face à l’inondation de vêtements venus de Chine ou du Bangladesh.

René Araya, directeur d’Emmaüs Puy-Guillaume, résume l’impasse actuelle : « Nous ne pouvons plus exporter nos invendus, c’est la double peine. » Jusqu’à présent, les vêtements collectés et invendus trouvaient preneurs à l’étranger, dans des pays qui rachetaient ces tonnes de textile à bas prix. Ces marchés ferment peu à peu leurs portes. Ils ne veulent plus accueillir ces montagnes de vêtements issus des pays riches.

Des tonnes de vêtements sans débouchés

Emmaüs Puy-Guillaume, qui collecte environ 2 000 tonnes de vêtements par an, ne parvient plus à écouler ses stocks. Seuls 15 % trouvent une seconde vie localement, dans les boutiques solidaires. Le reste s’accumule dans leurs entrepôts. Les bénévoles voient ces montagnes de textiles grandir sans pouvoir agir.

Cette situation dépasse la seule échelle du Puy-de-Dôme. Elle révèle un problème plus large : l’incapacité des filières actuelles à absorber la production textile mondiale, toujours plus massive. Les marchés africains et asiatiques, souvent destinataires de ces invendus, refusent désormais de servir de dépotoirs.

La fast-fashion asphyxie la seconde main

Pour Emmaüs, le coupable est clair : la fast-fashion. Avec ses collections renouvelées en permanence, ses prix toujours plus bas et sa qualité en baisse, elle noie le circuit de la seconde main. Les vêtements donnés sont de plus en plus usés, déchirés, déformés. Leur valorisation devient impossible, même à très bas prix.

Les conteneurs débordent, et cet engorgement attire les actes de vandalisme. Ils sont éventrés, leurs contenus éparpillés, souillés, rendant leur revente ou leur recyclage encore plus difficile. Face à cette réalité, Emmaüs a pris une décision radicale : refuser désormais tout don textile déposé en conteneur dans le département.

Les personnes souhaitant donner des vêtements devront se rendre sur les deux sites Emmaüs d’Aubière et Puy-Guillaume. Là, les dons continueront d’être triés et vendus dans les boutiques solidaires. Ce choix vise à garantir un tri de meilleure qualité et à réduire la masse de vêtements impropres à la revente ou au recyclage.

Un appel à revoir toute la chaîne textile

Emmaüs 63 lance un avertissement. L’association dit que l’avenir du don solidaire est menacé si rien ne change. Il faudrait donc repenser l’ensemble de la filière, de la fabrication à la collecte. Pour elle, la surproduction textile n’est pas qu’un problème économique. Elle détruit des emplois locaux, fragilise le modèle solidaire et pollue massivement la planète.

Derrière chaque tee-shirt ou pantalon jeté après quelques utilisations, ce sont des travailleurs, des bénévoles et des structures entières qui subissent les conséquences. L’association rappelle que le textile est l’une des industries les plus polluantes au monde, entre consommation d’eau, rejets chimiques et émissions de gaz à effet de serre.

bénévoles Emmaüs Emmaüs Puy-Guillaume Fast-Fashion René Araya vintage
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