Les Bleus triomphent face à l’Allemagne (2-0) et s’offrent la troisième place de la Ligue des Nations 2025 : un podium pour rebondir
Les bleus nous font honneur.
Le 8 juin 2025, à la Mercedes-Benz Arena de Stuttgart, l’équipe de France de football a clôturé sa campagne en Ligue des Nations 2024-2025 sur une note positive en s’imposant 2-0 face à l’Allemagne lors de la petite finale pour la troisième place. Dans un match marqué par une prestation respectable quoiqu’imparfaite, les Bleus, portés par un Kylian Mbappé décisif et un Mike Maignan impérial, ont su redresser la tête après leur élimination cruelle en demi-finale face à l’Espagne (4-5). Cette victoire permet à la France de terminer sur le podium de la compétition pour la deuxième fois en quatre éditions, après leur sacre en 2021.
Des équipes bien compétitives.
Ce match pour la troisième place opposait deux géants du football européen, tous deux déçus par leurs éliminations en demi-finales. L’Allemagne, pays hôte de la phase finale de la Ligue des Nations 2024-2025, avait vu ses espoirs de finale s’envoler face au Portugal (1-2) le 4 juin, dans un match renversant où Cristiano Ronaldo et Francisco Conceição avaient fait basculer la rencontre en cinq minutes.
La France sortait d’une demi-finale spectaculaire contre l’Espagne (4-5), où le public admire une remontée héroïque mais vaine après avoir été menée 4-0. Ce duel pour la troisième place permettait aux deux équipes de terminer la saison sur une note positive et de préparer les échéances à venir : les qualifications pour la Coupe du monde 2026.
Les Bleus, dirigés par Didier Deschamps, abordaient cette rencontre avec une équipe remaniée en raison de plusieurs absences. Les blessures d’Ousmane Dembélé, Bradley Barcola, Clément Lenglet, Eduardo Camavinga, Ferland Mendy et William Saliba, ainsi que les incertitudes autour d’Ibrahima Konaté et Benjamin Pavard, ont forcé le sélectionneur à faire des choix osés.
Rayan Cherki, titularisé après une prestation remarquée contre l’Espagne (un but, une passe décisive), menait cet espoir d’une nouvelle génération prête à s’imposer.
En face, l’Allemagne de Julian Nagelsmann devait composer sans plusieurs cadres, dont Antonio Rüdiger, Jamal Musiala, Nico Schlotterbeck et Kai Havertz, mais pouvait compter sur des joueurs comme Florian Wirtz et Joshua Kimmich pour dynamiser son jeu.
Une première mi-temps laborieuse, sauvée par Mbappé
Dès le coup d’envoi, donné à 15h à Stuttgart, l’Allemagne impose son rythme. Les hommes de Nagelsmann, portés par leur public, monopolisent le ballon et se montrent dangereux dès les premières secondes. À la 2e minute, Nick Woltemade, bien servi, se retrouve en duel face à Mike Maignan, mais le gardien de l’AC Milan sort un arrêt décisif. Les Allemands continuent de presser, et à la 6e minute, un centre de David Raum trouve à nouveau Woltemade, mais Maignan s’interpose encore. À la 24e minute, Florian Wirtz, l’un des joueurs les plus en vue de la Mannschaft, voit sa frappe s’écraser sur le poteau gauche de Maignan, confirmant la domination allemande.
Les Bleus, en difficulté dans le jeu, peinent à se montrer dangereux. Rayan Cherki tente bien de percer sur le côté droit, mais ses initiatives ne trouvent pas Marcus Thuram, trop esseulé en pointe.
La défense tricolore, composée de Loïc Badé et Théo Hernandez, est sous pression, et Aurélien Tchouaméni, de retour après une blessure, semble encore en rodage au milieu.
Pourtant, contre toute attente, la France ouvre le score juste avant la pause, à la 45e minute. Sur un centre lointain de Tchouaméni, Kylian Mbappé, bien placé dans la surface, contrôle et trompe Marc-André ter Stegen d’une frappe précise. Ce but, le 50e en 90 sélections pour le capitaine français, permet aux Bleus de regagner les vestiaires avec un avantage inespéré au vu de leur prestation.
Ce but change la dynamique du match. Avec une première période dominée par l’Allemagne, la France fait preuve de réalisme, une qualité qui a souvent fait sa force sous l’ère Deschamps. Comme le souligne le sélectionneur après le match : « On avait trop laissé d’initiatives à l’adversaire en première mi-temps. On a su être efficaces, et ça nous a donné de l’élan pour la suite. »
Le break d’Olise
Au retour des vestiaires, les Bleus affichent un visage plus conquérant. Didier Deschamps ajuste son système, passant à un 4-2-3-1 plus équilibré, avec Tchouaméni et Adrien Rabiot en sentinelles au milieu pour couper les lignes de passes allemandes.
Les Français gagnent en sérénité et commencent à multiplier les incursions dans le camp adverse. Rayan Cherki, toujours aussi remuant, et Randal Kolo Muani, entré en jeu à la 69e minute, apportent de la fraîcheur et de la percussion.
L’Allemagne accuse le coup. Une mésentente entre Jonathan Tah et Robin Koch au milieu de terrain, à la 84e minute, profite à Kylian Mbappé. Le capitaine français, dans un éclair de génie, accélère et sert Michael Olise sur un plateau. Le jeune ailier, déjà buteur contre la Croatie en quarts de finale, conclut d’une frappe du pied droit qui scelle la victoire française (2-0). Ce but, le deuxième d’Olise en huit sélections, confirme son émergence comme une pièce maîtresse du futur des Bleus.
Les six minutes de temps additionnel ne changeront rien au score. Malgré une dernière tentative de Joshua Kimmich, trop molle pour tromper Maignan, l’Allemagne s’incline sur son propre terrain. La France, après une première mi-temps compliquée, a su renverser la tendance grâce à une meilleure gestion et à l’impact de ses individualités.
Les BBleus qui forgent la victoire
Kylian Mbappé, désigné homme du match, a été au cœur de cette victoire. Son but et sa passe décisive rappellent pourquoi il reste l’atout numéro un des Bleus. « Je suis content de recommencer à marquer. Les gens attendent beaucoup de moi, et ça met du respect sur mon nom », a-t-il déclaré après la rencontre, sourire aux lèvres. Ce 50e but en sélection, à seulement 26 ans, le rapproche encore un peu plus du record de Thierry Henry (51 buts).
Mike Maignan, quant à lui, a prouvé une nouvelle fois qu’il est l’un des meilleurs gardiens au monde. Ses arrêts décisifs en première période, notamment face à Woltemade et Wirtz, ont permis à la France de rester dans le match. « Mike a été impérial. Sans lui, on aurait pu être menés de deux ou trois buts à la pause », a reconnu Deschamps.
Michael Olise, avec son but en fin de match, a également marqué des points. À 23 ans, l’ailier de Crystal Palace incarne la nouvelle vague du football français, aux côtés de joueurs comme Cherki. Sa capacité à faire la différence dans les moments clés pourrait lui offrir une place de choix dans les plans de Deschamps pour la Coupe du monde 2026.
Et le prochain chapitre ?
Cette troisième place, bien que moins prestigieuse qu’un titre, est une bouffée d’oxygène pour une équipe de France en quête de repères après une saison 2024-2025 éprouvante. « Troisième, c’est mieux que quatrième », a plaisanté Deschamps, avant d’ajouter : « On termine la saison sur une victoire face à l’Allemagne. On aura de gros matches en septembre en qualifications avec l’Ukraine et l’Islande. »
Cette victoire permet également de tirer plusieurs enseignements. D’abord, la résilience des Bleus, capables de rebondir après une défaite cruelle face à l’Espagne. Ensuite, l’émergence de jeunes talents comme Olise et Cherki, qui offrent des options supplémentaires à Deschamps. Enfin, la solidité de Maignan, qui s’affirme comme un pilier indiscutable.
Côté allemand, la déception est palpable. Alors qu’ils avaient un parcours solide en phase de groupes (5 victoires, 3 nuls, 1 défaite), la Mannschaft n’a pas su capitaliser sur son avantage à domicile. Les absences de joueurs clés et les erreurs défensives, comme celle de Koch sur le deuxième but, ont coûté cher. Julian Nagelsmann, qui craignait la vitesse des Bleus avant le match, a vu ses craintes se concrétiser.
Un tremplin vers 2026
Ce match était le troisième affrontement entre la France et l’Allemagne en moins de deux ans, après deux victoires allemandes en amical (2-1 et 2-0). Cette fois, les Bleus ont pris leur revanche dans un contexte officiel, renforçant leur confiance face à un adversaire historique. Les statistiques récentes montrent un équilibre parfait entre les deux nations, avec deux victoires chacune et un nul sur les cinq dernières confrontations.
Ce match a permis à Deschamps de tester de nouvelles associations et de donner du temps de jeu à des joueurs en quête d’affirmation. Avec les qualifications pour la Coupe du monde 2026 qui débutent en septembre 2025, cette victoire offre un élan positif. Les Bleus affronteront l’Ukraine et l’Islande pour lancer leur campagne, et cette troisième place en Ligue des Nations pourrait servir de tremplin pour aborder ces échéances avec sérénité.