La Commission européenne, sous la direction de la présidente Ursula von der Leyen, s’apprête à publier un rapport mercredi évaluant les progrès réalisés par les candidats à l’UE, en particulier l’Ukraine, dans leur quête d’adhésion à l’Union européenne. Ce rapport et ses recommandations ultérieures joueront un rôle crucial dans une décision clé prévue pour décembre, où les dirigeants des États membres de l’UE décideront de lancer ou non des négociations formelles sur l’adhésion de l’Ukraine à l’UE. Les négociations potentielles représentent une étape importante, mais ne sont que le début d’un processus long et complexe impliquant la satisfaction de critères juridiques et économiques étendus, rendant le chemin vers l’adhésion à l’UE pour l’Ukraine particulièrement ardu, en particulier alors qu’elle fait face à un conflit en cours.
Ursula von der Leyen, lors de sa visite à Kyiv samedi, a félicité l’Ukraine pour les progrès substantiels accomplis dans sa poursuite de l’adhésion à l’UE. Elle a salué les efforts de l’Ukraine pour réformer son système judiciaire, réduire l’influence des oligarques et lutter contre le blanchiment d’argent. Von der Leyen a également reconnu que l’Ukraine est en train de mener une guerre existentielle. Elle s’est dite convaincue que l’Ukraine continuera de progresser, notamment dans des domaines liés à la lutte contre la corruption et à la protection des droits des minorités, qui figurent parmi les conditions restantes fixées par l’UE.
Le président Volodymyr Zelensky de l’Ukraine a affirmé l’engagement de son pays à respecter ces conditions et a souligné l’importance d’une décision positive de l’UE. Il a déclaré que l’adhésion de l’Ukraine à l’UE renforcerait non seulement son pays, mais éliminerait également toutes les zones géopolitiques grises en Europe, assurant la sécurité économique et sociale de ses citoyens.
Le conflit en cours en Ukraine et l’évolution de la guerre ont soulevé des préoccupations concernant la disponibilité et la durabilité de l’aide militaire essentielle des États-Unis, rendant d’autant plus cruciale la quête de l’intégration occidentale de l’Ukraine.
Bien que l’Ukraine soit sur le point de progresser, il est important de noter que le ministre allemand des Affaires étrangères a exprimé sa confiance dans le fait que l’UE soutiendra la candidature de l’Ukraine sous certaines conditions liées à la lutte contre la corruption et à la protection des droits des minorités. Ces questions ont fait l’objet d’un examen attentif, en particulier par le Premier ministre hongrois Viktor Orban. Le rapport de la Commission européenne mercredi couvrira également d’autres pays espérant rejoindre l’UE, notamment la Géorgie et la Moldavie. La Moldavie, en particulier, a fait preuve de résilience dans son programme de l’UE tout en faisant face à l’impact de l’agression russe.
La situation de la Géorgie est plus complexe, car elle n’a pas encore satisfait aux 12 conditions nécessaires pour obtenir le statut de pays candidat. Cependant, le soutien de dirigeants tels que Viktor Orban et la concurrence en cours entre l’UE et la Russie pour l’influence dans la région peuvent offrir des opportunités pour les aspirations de la Géorgie à l’UE.