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Notre cerveau a faim! Il est temps d’arrêter la malbouffe.

Suzanne LatrePar Suzanne Latrevendredi, 13 juinMise à jour:vendredi, 13 juinAucun commentaire4 Min Temps de lecture
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La Professeure Bonnie J. Kaplan pense que le public est sous-exposé aux preuves que notre cerveau bénéficie d'une alimentation saine.
La Professeure Bonnie J. Kaplan pense que le public est sous-exposé aux preuves que notre cerveau bénéficie d'une alimentation saine.
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Et si nos cerveaux étaient en burn-out… faute de vitamines ?

La Pr. Bonnie J. Kaplan, professeure émérite à la Cummings School of Medicine (Université de Calgary), lance un pavé dans l’assiette : la crise mondiale de la santé mentale ne serait pas seulement psychologique ou sociale, mais nutritionnelle.

Elle dénonce un facteur invisible mais fondamental, largement ignoré par les professionnels : la sous-nutrition cérébrale liée à l’alimentation ultra-transformée.

Son constat : « Les enfants d’aujourd’hui obtiennent deux tiers de leurs calories à partir de produits ultra-transformés. Ce n’est pas de la nourriture. Ce sont des paquets de produits chimiques, de sucre et de sel. »

De la nourriture… sans nutriments ?

Kaplan cite des données canadiennes et américaines alarmantes : au Canada, près de 50 % de l’apport calorique moyen provient d’aliments ultra-transformés. Aux États-Unis, 67 % des calories consommées par les enfants de 2 à 19 ans proviennent de ces produits industriels.

Or, ces “aliments” ne nourrissent pas le cerveau : ils sont dépourvus des vitamines et minéraux essentiels au bon fonctionnement neuronal.

« Nous appelons cela nourriture, mais si on ouvre n’importe quel dictionnaire, la définition d’un aliment est ce qui nourrit et soutient l’organisme. Ce que consomment nos enfants ne le fait tout simplement pas. »

Dr. Kaplan évoque une étude marquante menée après la Seconde Guerre mondiale à l’Université du Minnesota. Trente-six hommes en bonne santé ont volontairement suivi un régime à moitié réduit en calories et en nutriments pendant six mois. Résultat ? Tous ont développé des symptômes de dépression, d’anxiété, de troubles de la concentration. Pas quelques-uns. Tous.

Kaplan y voit un signal d’alarme :

« Nous sommes à 50 % de probabilité de développer un trouble mental au cours de la vie, selon l’OMS. Mais dans cette expérience, c’était 100 %. Et si on continue à mal nourrir nos enfants, ce chiffre pourrait bien augmenter encore. »

Le sol, les plantes et nous

Son raisonnement est simple : le cerveau a besoin de micronutriments pour fonctionner (vitamines, minéraux). Ces éléments viennent des plantes et des animaux qui mangent ces plantes. Et ces plantes dépendent d’un sol vivant et riche.

Si le sol est appauvri et que notre alimentation est dominée par des produits industriels sans lien avec ce cycle naturel, nous brisons la chaîne qui nourrit notre cerveau.

Je peux prendre des compléments alimentaires à la place?

Le message de Bonnie Kaplan est clair : il faut en finir avec la pensée du nutriment magique (vitamine D, oméga-3, etc.) et promouvoir des formulations nutritionnelles à large spectre, qui prennent en compte les 30 à 50 micronutriments essentiels au fonctionnement de notre cerveau.

« Il faut arrêter de se demander quel est le nutriment le plus important pour le cerveau. Ce n’est pas la bonne question. Nous devons cesser de penser en termes de “pilule miracle”. »

Le message aux professionnels de santé

Kaplan invite les médecins, thérapeutes et éducateurs à ne pas négliger cet aspect fondamental mais invisible de la santé mentale :

« En tant que cliniciens, c’est peut-être la chose la plus importante que vous puissiez enseigner : le cerveau ne fonctionne pas sans nutriments. Et aujourd’hui, nos enfants sont carencés, mais personne ne le voit, car ils ont des calories, pas des nutriments. »

Plus de 100 études scientifiques évaluées par des pairs ont été publiées ces 25 dernières années sur le lien entre nutrition et santé mentale.

Pourtant, une seule d’entre elles a été relayée par les médias internationaux. Kaplan y voit un biais systémique : tant que les institutions n’investiront pas dans la recherche sur les approches nutritionnelles globales, le public restera dans l’ignorance.

« Quand les gens disent qu’il n’y a aucune preuve que la nutrition affecte la santé mentale, ce qu’ils veulent dire en réalité, c’est qu’ils n’ont pas consulté les preuves existantes. »

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