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Psychédéliques : L’Amérique latine veut s’en servir comme traitement

Juan JavierPar Juan Javiermercredi, 04 juinMise à jour:mercredi, 04 juinAucun commentaire5 Min Temps de lecture
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Une image d'art psychédélique, inspirée de mythes sud-américains
Une image d'art psychédélique, inspirée de mythes sud-américains
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Quand on pense psychédéliques, pense-t-on forcément aux hippies de Woodstock ou à de sombres guérisseurs vivant dans la forêt?

Autrefois relégués aux marges de la médecine et associés à la contre-culture, les psychédéliques vivent aujourd’hui une véritable renaissance scientifique. On s’en sert pour explorer les mystères de la conscience ou comme pistes thérapeutiques contre l’anxiété, la dépression ou les addictions.

Mais ce boom de recherches – souvent localisé en Europe ou aux États-Unis – a encore du mal à se frayer un chemin dans les universités et centres de formation d’Amérique latine. C’est justement ce que deux fondations, Conciencia Viva (Colombie) et ECOH (Chili/Royaume-Uni), veulent changer. Et elles le font avec panache, rigueur scientifique et une belle touche d’humanité

Unir science et savoirs autochtones

Jaime Andrés Vinasco Barco, directeur de la fondation colombienne Conciencia Viva et Christopher Timmerman, chercheur basé à Londres et docteur en neuropsychologie, spécialisé dans les psychédéliques cherchent à comprendre l’importance que les psychédéliques peuvent avoir dans la maîtrise du cerveau humain, qui est encore un mystère quasi-complet.


Christopher a mené les premières études sur le DMT à l’Imperial College de Londres, et poursuit une recherche ambitieuse sur les psychédéliques comme miroirs de la conscience humaine et outils thérapeutiques.

Pour l’Amérique latine, l’enjeu n’est pas seulement de juxtaposer des savoirs venus d’ailleurs. «Il faut les intégrer, les faire dialoguer avec nos réalités et nos ressources – souvent limitées, mais riches en créativité.»

Tout comme l’Europe, l’Amérique latine essaie de resserrer la vis sur son indépendance et de lutter contre la fuite des cerveaux (sans mauvais jeu de mots).


La boucle est bouclée : entre la chimie du cerveau, les traditions chamaniques et les dynamiques sociales, les psychédéliques apparaissent comme un prisme pour repenser le soin, la formation et même la société.
Et comme le dit Christopher « Ce que nous cherchons, c’est une science incarnée, enracinée dans la réalité régionale – pas une science désincarnée, hors sol. »

Les psychédéliques et notre santé

Sous l’effet des psychédéliques, la relation entre les deux hémisphères du cerveau change de dynamique. Habituellement, le cerveau gauche agit comme un manager obsessionnel des détails tandis que le droit observe l’ensemble du tableau. Mais dans l’état psychédélique, le cerveau droit peut enfin s’exprimer librement, apportant avec lui empathie, créativité, connexion émotionnelle, et clarté existentielle.

Et non, ce n’est pas juste une jolie métaphore : les scanners cérébraux montrent un pic d’activité dans les lobes frontaux du cerveau droit, ainsi qu’un métabolisme global qui penche dans cette direction.

Les effets des psychédéliques ressemblent étonnamment à ceux des méditants expérimentés. Clarté mentale, perception élargie, réduction de l’anxiété, sensation d’unité… Or, la méditation augmente l’épaisseur du cortex dans des zones clés du cerveau droit. Coïncidence ? Peu probable.

Le chercheu Adam Levin estime comme bien d’autres que les psychédéliques pourraient offrir un raccourci vers ces états de conscience, en activant des réseaux cérébraux similaires à ceux renforcés par la pratique méditative. Et si la clé n’était pas dans l’illumination, mais dans un bon réglage du bouton “latéralité cérébrale” ?

Des souris qui prennent l’ascenseur émotionnel

Et si on pouvait garder les bienfaits des psychédéliques sans… voir des éléphants roses ? Une étude menée sur des souris par l’équipe de l’Université de Californie à Davis vient bousculer nos idées reçues. Les chercheurs ont administré une substance psychédélique (DOI) à des souris et ont observé deux types de réactions :

  • Moins d’anxiété : elles exploraient plus librement, enterraient moins frénétiquement des billes (oui, c’est un test standardisé !).
  • Moins d’hallucinations : fini les mouvements de tête frénétiques, marqueurs d’effet hallucinogène chez la souris.

Mais en contrepartie les effets anti-anxiété restaient actifs même après la disparition des signes hallucinatoires.

Grâce à un outil de biologie moléculaire (scFLARE2), les chercheurs ont identifié les neurones précis activés par le psychédélique dans le cortex préfrontal – région cruciale pour la régulation émotionnelle.

Et ensuite ? Ils les ont réactivés à la lumière (oui, littéralement, grâce à l’optogénétique). Résultat : les souris se sont comportées comme si elles avaient à nouveau pris la substance, sans qu’on leur en redonne. Un pas de géant vers des thérapies ciblées ?

Vers une médecine (presque) psychédélique

Ce que cette double vague de recherches (sur les humains et les souris) nous montre, c’est que les psychédéliques pourraient devenir des outils médicaux puissants, non pas malgré leurs effets sur la conscience – mais grâce à eux.

  • Ils rééquilibrent les fonctions cérébrales, ce qui redonne la parole à un hémisphère souvent ignoré.
  • Ils élargissent les fenêtres perceptives de l’individu.
  • Ils activent des circuits cérébraux profonds liés à la résilience émotionnelle.
  • Et surtout : on commence à comprendre comment séparer les effets thérapeutiques des effets hallucinatoires.

La révolution est-elle imminente ?

Pas si vite. On est encore au stade des hypothèses solides et des premières validations. Mais le champ est en pleine ébullition, avec des chercheurs qui collaborent entre neurosciences, psychiatrie, pharmacologie et même philosophie.

Comme le dit Levin lui-même :

“Pour comprendre quelque chose d’aussi complexe que le cerveau humain, on a besoin de plusieurs théories en parallèle.“

Et si l’avenir de la psychiatrie se trouvait non pas dans le contrôle, mais dans la libération intelligente du cerveau droit ?

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