L’intense campagne de bombardements de l’armée de l’air israélienne dans la bande de Gaza a atteint son 18e jour consécutif, entraînant un bilan dévastateur pour les civils. Selon le ministère de la Santé palestinien dans la bande de Gaza, au moins 704 personnes ont été tuées, et plus de 15 000 individus ont été blessés. Parmi les victimes, on compte de nombreux enfants et femmes, le ministère ayant enregistré 47 massacres au cours des dernières heures.
Le bilan des décès dus à l’agression israélienne sur deux semaines s’élève désormais à environ 5 800, une part significative étant des enfants et des femmes. La situation à Gaza devient de plus en plus précaire à mesure que le système de santé s’effondre sous le poids du traitement de milliers de blessés, et le nombre de déplacés atteint 1,4 million. L’armée israélienne a largement ciblé les bâtiments résidentiels et l’infrastructure dans l’enclave assiégée.
En réponse à l’agression israélienne contre la mosquée Al-Aqsa et Jérusalem, les factions de la résistance palestinienne, principalement dirigées par le Hamas, ont lancé des milliers de roquettes sur des cibles israéliennes. Cela a entraîné la mort de plus de 1 400 Israéliens, dont 308 soldats, et la capture de plus de 200 autres. Le mouvement de résistance a baptisé son opération “Al-Aqsa Flood.”
Sur le front diplomatique, la Russie et la Chine ont conjointement appelé à un cessez-le-feu immédiat. En revanche, la France a proposé la formation d’une coalition régionale et internationale pour faire face à ce qu’elle perçoit comme des menaces de certains groupes.
Parallèlement, le Conseil de sécurité des Nations Unies a tenu une réunion d’urgence pour discuter de l’évolution de la situation au Moyen-Orient. Antonio Guterres, le Secrétaire général des Nations Unies, a condamné “les attaques épouvantables du Hamas” contre Israël, tout en reconnaissant que ces attaques ne se sont pas produites en isolation. Guterres a souligné les défis persistants auxquels les Palestiniens sont confrontés, tels que la perte de terres au profit des colonies, la violence continue, une économie étouffée, des déplacements et des maisons détruites. Guterres a souligné la nécessité d’une solution politique, déclarant que “les griefs du peuple palestinien ne peuvent pas justifier” ce qu’il a décrit comme “les attaques épouvantables du Hamas.” En même temps, il a souligné l’importance du respect du droit international humanitaire.
Le Secrétaire général de l’ONU a exprimé sa profonde préoccupation quant aux “les violations flagrantes du droit international humanitaire” observées à Gaza, mais a également souligné que la seule base réaliste pour une paix et une stabilité durables demeure la solution à deux États.
Pendant ce temps, un porte-parole militaire israélien a déclaré mardi que l’armée d’occupation est “prête et en attente d’instructions politiques”, laissant entendre la possibilité d’une opération terrestre dans la bande de Gaza. Le porte-parole a également noté qu'”l’Égypte joue un rôle majeur dans les négociations pour la libération de prisonniers de Gaza.”
En ce qui concerne les rapports du New York Times exprimant les préoccupations de l’administration Biden concernant les objectifs d’une éventuelle guerre terrestre, le porte-parole israélien a répondu en déclarant que leur conflit est une question de proximité immédiate et qu’elle nécessite donc leur propre jugement pour éliminer la menace du Hamas.
Pendant ce temps, le Hamas et le Jihad islamique ont continué leurs attaques à la roquette contre des cibles israéliennes en réponse aux violations israéliennes présumées du droit humanitaire et aux bombardements de civils innocents à Gaza.