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Kiev : les Européens posent un ultimatum à Moscou

Suzanne LatrePar Suzanne Latresamedi, 10 maiMise à jour:samedi, 10 maiAucun commentaire5 Min Temps de lecture
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Les dirigeants européens ne sont pas venus à Kiev pour se plier aux exigences russes
Les dirigeants européens ne sont pas venus à Kiev pour se plier aux exigences russes
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Ils sont arrivés tôt, serrés dans leurs manteaux, escortés par une sécurité renforcée : Emmanuel Macron, Keir Starmer, Friedrich Merz et Donald Tusk ont foulé le sol de Kiev avec un objectif clair et frontal – faire plier Vladimir Poutine. Autour d’eux, des sirènes de guerre et des regards fatigués.

Au cœur d’un pays ravagé depuis plus de trois ans par l’invasion russe, ces dirigeants ne sont pas venus pour les poignées de main symboliques. Ils sont venus avec un plan, une exigence, et un avertissement.

A Kiev, les dirigeants européens montrent ouvertement leur mécontentement

L’Ukraine réclame depuis des semaines une pause immédiate dans les combats, une trêve de 30 jours sur tous les fronts : au sol, dans les airs, en mer.

Jusqu’ici, Moscou a opposé un refus catégorique, prétextant que cette pause ne servirait qu’à réarmer Kiev. Mais cette fois, les alliés occidentaux ne se contentent pas d’implorer. Ils fixent un délai.

À partir de lundi, si la Russie n’accepte pas un arrêt complet des hostilités, les Européens, main dans la main avec les États-Unis, promettent de déclencher un nouveau train de sanctions, bien plus sévères que les précédents. « Il ne s’agit plus de discussions, il s’agit d’une ligne rouge », a lancé Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse tenue au centre-ville de Kiev, épaules droites et ton sans équivoque.

Le président français a rappelé que ce n’était pas seulement l’Ukraine qui était visée par les attaques russes, mais tout un système de valeurs que les démocraties européennes refusent d’abandonner. « Le combat de Kiev, c’est le nôtre. Si l’Ukraine tombe, c’est l’Europe qui vacille. » – Une position qui aurait dû être soutenue plus fermement lors du début de la guerre pour montrer une Europe soudée face à la mentalité impérialiste russe.

La Russie ne prend pas cela au sérieux

À ses côtés, le Premier ministre britannique Keir Starmer a renchéri et mentionné un « accord total » avec Washington sur l’urgence d’un cessez-le-feu. « Nous n’avons plus le luxe d’attendre. Chaque jour, des civils meurent, des enfants fuient sous les bombes, des villes s’écroulent. »

Washington, justement, s’est exprimé. Donald Trump, en campagne avait lancé un message brut, sans ambages : « Mettez fin à cette guerre stupide. » Il affirmait pouvoir clore le conflit en 100 jours dès lors de sa réelection. Pour l’heure, il soutient la trêve de 30 jours et a échangé longuement avec les dirigeants présents à Kiev.

La coordination est donc globale : Américains, Européens, Ukrainiens. L’objectif est simple : geler les lignes de front, réduire les frappes, et forcer Moscou à parler. Le respect de cette trêve sera surveillé au millimètre par les États-Unis, avec des observateurs européens en renfort. Une violation déclencherait automatiquement une vague de représailles économiques – gel des avoirs russes, exclusion bancaire, embargo énergétique étendu.

La Russie, sans surprise, a rejeté cette démarche du revers de la main. Dmitri Peskov, le fidèle porte-parole du Kremlin, a raillé « une mascarade occidentale », et a dit que les Européens étaient en train de chercher la confrontation plutôt que la paix. Il exige toujours l’arrêt total des livraisons d’armes à Kiev avant toute discussion – une condition que les alliés occidentaux refusent catégoriquement.

En tant qu’européens, peut-on vraiment s’imposer face à la menace russe?

Sur le terrain, la situation ne cesse de s’aggraver. Depuis le rejet par Moscou d’une proposition similaire lors de la rencontre de Jeddah il y a deux mois, plus de 100 civils ont péri sous les bombes. Des milliers d’autres ont été blessés. Les hôpitaux manquent de tout, les écoles ferment, les soldats ukrainiens tombent les uns après les autres dans le Donbass, à Kharkiv, autour de Marioupol. Peskov, cynique, parle d’”avantage militaire” en cas de pause, estimant que Kiev l’utiliserait pour former ses troupes et repositionner ses forces. En clair : Moscou n’a pas l’intention de ralentir.

Et pourtant, l’option d’un apaisement reste sur la table. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriy Sybiga, a confirmé sur X (anciennement Twitter) que son pays était prêt à arrêter tous les combats pour une période minimale de 30 jours, sans conditions. Pour lui, ce sursis pourrait ouvrir une brèche vers des discussions véritables. Emmanuel Macron l’a répété : « Si cette trêve démarre, alors nous voulons des pourparlers directs entre Ukrainiens et Russes. »

Mais ces mots trouvent peu d’écho côté russe. La présidence de Vladimir Poutine, arc-boutée sur ses positions, continue d’orchestrer des frappes sur les zones civiles, comme en témoigne la salve de tirs nocturnes dans la région de Kherson. Les commémorations de la victoire contre l’Allemagne nazie, organisées vendredi à Moscou, ont vu le président russe paradant sur la place Rouge avec le soutien visible de Xi Jinping et d’autres alliés autoritaires, pendant que les Occidentaux se réunissaient à Kiev.

Le contraste est brutal. Là où Poutine rejoue le passé glorieux de l’Armée rouge, les dirigeants européens regardent l’avenir, et ce qu’il pourrait coûter.

Car derrière ce bras de fer diplomatique, une autre réalité s’installe : les Européens discutent activement de la création d’une force militaire conjointe de maintien de la paix à déployer en Ukraine une fois les combats terminés. Cette « coalition volontaire » aurait pour but de dissuader toute nouvelle attaque, en imposant une présence armée sur le terrain.

Andriy Sybiga Friedrich Merz Keir Starmer Kiev Moscou Russie
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